L’annuaire téléphonique papier : son histoire, sa fin et son substitut

Avant de vous présenter mon annuaire de sites internet pour les pro , je compte vous dépeindre l’histoire des annuaires téléphoniques papier.

Le registre des coordonnées dont nous avons l’habitude d’utiliser n’est plus d’actualité depuis quelque temps. Après la suppression des Pages blanches fin 2019 viendra celle des Pages jaunes pour la fin de cette année. Ceci est la conséquence d’un Décret de la Loi Macron qui supprime l’obligation de distribution des annuaires papier. Les choses attirent toujours notre curiosité quand elles sont sur le point de disparaître. Qu’y a-t-il à savoir sur l’annuaire en papier ? Connaissez-vous son histoire ? Voici le parcours révolutionnaire de l’annuaire qui fera dorénavant partie de votre archive.

Quelle est l’origine de l’annuaire téléphonique en papier ?

L’histoire de l’annuaire débute à l’époque du Moyen Âge, lorsque Louis XIV a édité l’Almanach royal. Ce document était destiné à l’usage de la cour et contenait des renseignements sur l’ensemble de l’aristocratie française. Plus tard, l’annuaire téléphonique public a été créé en prenant l’inspiration sur l’Almanach. On doit la fière chandelle à Sébastien Bottin, qui a publié l’Almanach du commerce et de l’industrie en 1798. Il a également donné son nom à l’encyclopédie d’où l’appellation populaire, Bottin, de l’annuaire en France et en Suisse francophone.

Depuis, l’annuaire téléphonique n’a cessé d’évoluer : les annuaires étaient maintenant édités par la Direction des Postes et Télégraphes, on pouvait obtenir des numéros de téléphone publiés sous forme de livres (c’était vers les années 1930). Plus tard, différents annuaires ont fait leur apparition. Il faut distinguer l’annuaire « Pages jaunes » destiné aux professionnels et l’annuaire « Pages blanches » pour les particuliers. Chaque type d’annuaire a été édité à plus de 50 millions d’exemplaires en France pendant des décennies. Cependant les chiffres sont descendus considérablement pendant les deux dernières, ce qui a conduit à l’arrêt de la production du Bottin durant la fin de 2019.

La chute inévitable…

Avec l’évolution rapide de la technologie, la paperasse a tout de suite été devancée. La version électronique du bottin est de plus en plus répandue, car elle est plus facile à manipuler et offre un temps de réponse très court. Cette nouvelle version était surtout mise en place pour alléger le service de renseignement, car le nombre d’utilisateurs des téléphones n’a pas arrêté de croître.

Et la situation a empiré lorsqu’Internet fit son apparition : les annuaires téléphoniques étaient maintenant disponibles en ligne. Le public n’avait plus à feuilleter un bouquin à édition limitée pour obtenir des informations personnelles, la base de données d’Internet était fiable et son utilisation était bien plus pratique. La demande de l’annuaire en version papier a diminué et la distribution de même.

Un substitut de taille

En dehors du manque d’utilisation, on a pu constater que la distribution de la version papier n’était plus intéressante. Son inconvénient majeur a été l’incapacité de la mettre à jour, parce que l’impression du papier ne se faisait qu’une fois et qu’il n’y avait plus moyen de modifier la liste après. Côté écologie, la version papier constituait également un problème : une dépense accrue en matières premières pour ensuite arriver à la conclusion que le livre est devenu inutile.

C’est pourquoi le vieux bottin s’est fait remplacer par la version numérique qui est mise à jour presque quotidiennement. Internet, logiciels, applications… ces technologies sont les principaux substituts de l’ancienne version lourde et encombrante. Maintenant les professionnels et les particuliers privilégient Internet pour communiquer, il n’y a plus de place pour la paperasse mal gérée.